Avec le développement des plateformes, des réseaux sociaux et des applis, nous passons aujourd’hui notre temps les yeux sur nos écrans, le cerveau en alerte permanente. Evidemment, le digital nous a emmené beaucoup : principalement du confort et un gain de temps, mais aussi de la culture disponible 24h/24, de l’information et de la communication en illimité. Chaque usage a aujourd’hui son appli, et plus aucun moment de la journée n’est déconnecté. Paradoxalement, cette ouverture sur le monde nous isole de notre entourage et des moments de partage, nous rend dépendant, voir nous rend malade.
Car oui… Si vous passez plus de temps sur les réseaux sociaux qu’à lire un bon livre, si vous paniquez dès que votre batterie descend sous la barre des 20%, ou si vous passez plus de 3 heures sur votre téléphone pour des raisons perso, vous êtes sans doute accro aux écrans. Il s’agit du même mécanisme d’addiction que la drogue, l’alcool ou la cigarette !
Rendez-vous compte : selon une étude récente, un Français passerait en moyenne 56 heures par semaine sur les écrans (y compris le temps de travail), ce qui représenterait 122 jours par an, soit 27 ans, 7 mois et 6 jours sur toute une vie … Voila le débat est posé !
La crise du Covid 19 a conduit au développement précipité du télétravail, pour finalement s’imposer comme nouvelle organisation et méthode de travail, souvent au dépend de la santé mentale des salariés.
Le droit à la déconnexion au travail, entré en vigueur en 2017, est plus que jamais d’actualité : 67% des Français ne parviennent pas à décrocher de leur travail pendant leurs vacances, ce qui les plonge dans un stress permanent. Or les phases de récupération sont importantes pour notre cerveau, car ce sont les moments pendant lesquels il trie et emmagasine les informations.
Cette hyper-connexion fait aussi disparaitre la frontière entre la vie perso et la vie professionnelle. Petit à petit on se met à travailler H24, un état général d’épuisement s’installe, entrainant un risque accru de dépression, d’anxiété ou de burn-out. Ce flou entre la vie pro et perso porte le nom de « blurring » (« flou » en anglais)
Le travail à distance a aussi fait exploser la quantité d’informations reçues et les boucles de mails interminables, jusqu’à générer un sentiment d’« infobésité » ou surcharge informationnelle.
Peu à peu le télétravail a également conduit à un délitement du sentiment d’appartenance à une même entreprise, et à ses valeurs, faisant place à un sentiment d’isolement, voir dans certains cas à des conduites addictives. Selon un sondage Odoxa, 41% des salariés et 47% des managers estiment que les addictions sont plus fréquentes en télétravail.
Nos conseils :
Au regard de l’évolution de l’Homme, notre corps n’a pas encore eu le temps de s’adapter. L’utilisation des écrans à outrance nous pousse souvent à adopter des postures qui ne sont pas habituelles et qui peuvent générer des douleurs, des raideurs, et parfois devenir chroniques.
Les femmes sont à ce titre plus sujettes aux TMS, comme le montre une étude de l’Université du Nevada : 70 % des femmes utilisant un écran plus de 5 heures par jour présentent des symptômes de TMS, alors que les hommes ne sont touchés qu’à hauteur de 30%.
Les cervicales sont particulièrement impactées, avec des douleurs dans la nuque dues à une mauvaise inclinaison de la tête. En effet, notre colonne vertébrale va tenter de compenser, ce qui peut à terme conduire à des lombalgies. Rendez-vous compte : notre tête de 5kg devient un poids de 30 kg à partir du moment où nous la penchons à 60 degrés, par exemple pour regarder notre smartphone… Ce surpoids vient peser sur nos cervicales, voir s’étendre à nos épaules, notre colonne vertébrale peut aussi s’adapter et développer des douleurs intenses au niveau des lombaires.
Savez-vous que nous avons fêté en decembre 2022 les 30 ans du premier SMS ? Depuis, la France envoie pas moins de 180 milliards de SMS par an !
Or l’effort induit quand nous tapons des SMS sur notre téléphone risque de conduire à des inflammations des muscles, des tendons, et des ligaments de nos poignets et de nos mains. D’ailleurs cela a donné l’expression « textonite », soit littéralement « inflammation due aux textos », que connaissent bien les accros aux SMS !
De la même manière, une étude récente montre que passer plus de 5 heures par jour sur son portable nous ferait prendre le risque de développer un syndrome du canal carpien.
A long terme, l’usage excessif du téléphone portable déforme nos mains qui, elles aussi, tentent de s’adapter. Notre pouce est particulièrement concerné, car il est sursollicité quand on rédige un SMS ou quand on « swipe ». Il devient de plus en plus musclé, particulièrement chez les 18-34 ans.
L’auriculaire n’échappe pas à la règle, comme en témoigne le phénomène du « smartphone pinky » ou « bosse du smartphone » dont les photos pullulent sur les réseaux sociaux. Ce creux au niveau du petit doigt met en évidence un usage intensif du téléphone portable.
Nos conseils :
L’usage intensif des écrans sollicite énormément notre vision de près. Cela peut générer de la fatigue oculaire notamment en fin de journée, des maux de tête ainsi qu’une vision trouble.
Savez-vous qu’en temps normal, notre œil est lubrifié toutes les 16 secondes environ quand on cligne des yeux ? Mais en utilisant les écrans de manière excessive, ce délai s’allonge et nos yeux sont moins lubrifiés, provoquant ainsi sécheresse et irritations.
Les écrans émettent une lumière bleue qui possède des ondes très courtes. Celles-ci entrent dans la rétine plus profondément que les autres couleurs, et à haute dose, peuvent irriter les yeux. Une étude américaine révèle que cette lumière bleue conduirait à la destruction prématurée de la rétine, donc à un vieillissement précoce de nos yeux.
Une université australienne a montré que les troubles du sommeil engendrés par l’usage excessif des écrans pouvaient être à l’origine du développement de myopie. Pas étonnant dans ce cas, qu’actuellement, 4 jeunes sur 10 de 16- 24 ans soient sujet à la myopie, alors qu’ils n’étaient que 1 sur 3 en 2016 !
Nos conseils :
De nombreuses études ont montré le lien entre le temps d’exposition aux écrans et le manque de sommeil, chez les enfants, les adolescents, mais aussi chez les adultes. Cela se manifeste par des difficultés d’endormissement, des insomnies, des réveils nocturnes, des sensations de sommeil non-récupérateur avec une fatigue présente dès le matin malgré une nuit de sommeil.
C’est ainsi que 20% des accros aux réseaux sociaux ne dorment pas bien et se réveillent la nuit, les jeunes en première ligne !
Ces problématiques de sommeil s’expliquent en partie par le fait que les écrans nous mettent en hypervigilance, toujours prêts.tes à répondre. Dans le cerveau s’installe alors une alerte perpétuelle, le sommeil devient plus léger et, de fait, moins réparateur car les phases de sommeil lent et profond se font plus rare.
De plus la lumière bleue émise par les LED de nos écrans vient perturber nos rythmes circadiens (jour/nuit), de manière plus importante qu’un café par exemple. En effet, cette lumière est interprétée par notre cerveau comme étant la lumière du jour, ce qui retarde la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, et contribue à stimuler notre corps alors même qu’il est l’heure pour nous de dormir.
Nos conseils :
Le sommeil est également très important pour la mémoire, car c’est pendant ce temps que notre cerveau « trie » les informations emmagasinées la journée et les stocke. Passer du temps sur son smartphone ou sa tablette juste avant de dormir se révèle donc une très mauvaise idée, surtout chez les plus jeunes, dont le cerveau est en construction.
De manière générale, même si l’impact des ondes de notre portable sur le cerveau fait débat, on ne peut nier le rapport de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) qui pointe l’impact de ces ondes sur les fonctions cognitives des enfants, en particulier sur la mémoire, l’attention et la coordination. En effet le crâne des enfants est moins épais et en croissance constante, il est donc plus fragile et exposé aux effets néfastes des ondes électromagnétiques émises par les mobiles.
Plus de 5000 études montrent le lien entre temps d’écran et retard intellectuel chez les enfants et les autorités sanitaires multiplient les mises en garde. Adoptez le principe de précaution en éloignant les moins de 3 ans de tous les écrans (même la télévision) et en limitant à une petite heure pour les 3-5 ans.
Le cerveau des adultes aussi est concerné : notre smartphone l’a remplacé sur nombre d’usages ! Plus besoin de retenir des numéros de téléphone, le mobile le fait pour nous ! Une étude a ainsi révélé que plus de 50% des utilisateurs européens ne connaissaient pas les numéros de téléphone de leurs proches par cœur… Et dans 30% des cas ils ne connaissaient pas celui de leur conjoint !
Nos conseils :
Le manque de sommeil va lui-même impacter la prise de poids, en influant sur nos hormones et notamment provoquer une augmentation de la greline (qui déclenche la faim) et une diminution de la leptine (qui coupe la faim). La hausse du taux de cortisol, l’hormone du stress, va également accroitre notre appétit et nos envies de sucre (voir l’article sur l’addiction au sucre).
Une étude du Nationale Institute of Health auprès de plus de 40 000 femmes montre que celles qui avaient l’habitude de s’endormir devant la télévision ont pris 5 kg de plus sur 5 ans et avait 30 % de risques de plus de devenir obèses. Cela s’explique par l’exposition à la lumière artificielle qui altère les processus biologiques, notamment le système hormonal.
Nos conseils :
On sait aujourd’hui qu’une personne en manque de sommeil consomme 400 calories de plus qu’une personne qui dort suffisamment. A ce rythme, cela pourrait se traduire par une prise de poids d’environ 18 kg par an. Le manque de sommeil va aussi impacter notre comportement et favoriser la consommation de produits « doudou », plus gras et sucrés, pour combler un besoin émotionnel ou psychologique, au détriment des produits riches en protéines.
A l’heure où le surpoids et l’obésité sont devenus un fléau mondial et touche un Français sur 2, la très sérieuse revue The conversation a détaillé l’impact du temps d’écran sur le surpoids et l’obésité. Ces travaux montrent que l’utilisation des écrans a clairement un impact sur la manière de s’alimenter, notamment en favorisant le grignotage. Cela est valable chez les adultes mais aussi, et c’est plus inquiétant, chez les enfants et les ados, où la console de jeux fait des ravages.
Chips, gâteaux, chocolat, sodas, fast food, sont engloutis de manière machinale, sans faim. Cette nourriture peu consistante et sans valeur nutritionnelle, provoque à court terme des pics de glycémie, de la fatigue, une mauvaise digestion, voir des carences. Cet apport calorique trop élevé conjugué à la sédentarité conduisent doucement mais surement à la prise de poids.
La manière dont nous prenons nos repas est également importante. Un sondage paru dans le Parisien montre que 73% des Français prennent leur repas seuls.les devant un écran, particulièrement depuis le développement du télétravail. Or quand nous mangeons devant notre télévision ou notre ordinateur, notre attention est captivée par les images et les sons, et donc beaucoup moins par nos sensations. Nous avons dans ce cas beaucoup plus de mal à ressentir la satiété. C’est la raison pour laquelle les quantités ingérées devant un écran sont supérieures de 25% à celles d’un repas pris à table.
Nos conseils :
L’Agence Sanitaire Santé Publique France pointe du doigt l’augmentation de la sédentarité suite à l’exposition croissante aux écrans, particulièrement chez les femmes. Chez les enfants également, l’activité physique perd du terrain au profit des écrans …Tout comme chez les seniors d’ailleurs, qui rattrapent à grands pas leur retard pris sur les jeunes et développent leurs usages, prenant un risque majeur pour leur santé. Car selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la sédentarité demeure le 4ème risque de mortalité dans le monde
Nos conseils :
L’exposition prolongée aux écrans nous exposent également à plus de publicité, notamment pour des produits industriels trop gras et trop sucrés. Ce cercle vicieux « écrans>pub>surpoids » fait des ravages auprès des plus jeunes qui n’ont pas de sens critique et constituent une proie facile. Les grands industriels ont donc une part de responsabilité dans la croissance du surpoids chez les plus jeunes. Une équipe de l’INSERM recommandait d’ailleurs de limiter la publicité sur certaines produits alimentaires afin de réduire l’obésité infantile et d’interdire les messages publicitaires portés par les chanteurs, les sportifs, et autres stars des enfants. Aucune décision n’a pour le moment été prise dans ce sens, c’est donc aux familles de faire attention !
Nos conseils :
Vous ne le savez sans doute pas ; mais votre smartphone comporte des matières considérées comme perturbateurs endocriniens. C’est le cas d’un composé chimique extrêmement toxique appelée le cadmium qui devient particulièrement délétère quand votre écran est fissuré. Cette substance est capable de perturber le système hormonal en se faisant passer pour une hormone ou en perturbant les hormones déjà présentes.
Nos conseils :
Le lien entre l’utilisation de notre téléphone portable et le cancer du cerveau fait toujours débat, les nombreuses études n’ont pas encore pu statuer sur une nocivité, l’enjeu est tellement énorme … Dans le doute, prudence, surtout chez les plus jeunes, on ne le répétera jamais assez…
Une méta analyse a mis en évidence le rôle des ondes émises par les mobiles sur la diminution de la qualité du sperme : l’exposition aux smartphones est associée à une réduction de la motilité, de la viabilité et de la concentration des spermatozoïdes.
De plus on sait depuis de nombreuses années que la chaleur impacte également la qualité des spermatozoïdes. Le risque d’avoir un téléphone portable ou un ordinateur sur les cuisses augmenterait la chaleur et le stress oxydatif des spermatozoïdes. Or la variation d’un seul petit degré des bourses (qui doivent être normalement 2 degrés en dessous de la température corporelle) va entrainer une diminution de 14% des spermatozoïdes. C’est la raison pour laquelle certaines professions exposées à la chaleur sont plus « à risque » d’infertilité.
Nos conseils :
Savez-vous qu’Il y a 20 fois plus de bactéries de type staphylocoque sur un smartphone que sur une cuvette de toilette ?! C’est ce qu’a révélé une étude de la London School of Hygiene and Tropical Medecine. Elle a mis en évidence que 16% des téléphones hébergeaient une bactérie Escherichia Coli d’origine fécale, qui peut survivre pendant des heures et se propager ensuite via les poignées de porte par exemple
Nos conseils :
L’impact de la surconsommation des écrans sur notre santé mentale n’est plus à faire. Le manque de sommeil induit par la lumière bleue inhibe la fonction de stockage et de triage de notre cerveau, qui va se retrouver en surcharge. A cela s’ajoute le fait que notre cerveau va développer une attention multitâche (lorsque je regarde mon téléphone devant la TV par exemple), qui va rendre plus difficile la concentration et favoriser le décrochage. Enfin l’impact de la lumière bleue va aussi influer sur l’équilibre hormonale et donc impacter notre humeur. Tous ces dérèglements vont conduire a une moins bonne régulation des émotions, de l’anxiété, de l’irritabilité, et des troubles de la concentration, voir des dépressions
Nos conseils :
L’américaine Linda Stone a mis en évidence le fait qu’on arrêtait de respirer dès qu’on recevait ou rédigeait un email ou SMS, nous mettant ainsi en situation de micro-apnée. C’est alors le système nerveux orthosympathique qui prend le relai face à ce stress intense provoqué par cette apnée du mail. On devient attentif, on se met en tension, et on crée un déséquilibre de la respiration. Si cela devient chronique, le système nerveux s’emballe et cela peut conduire à de l’anxiété, voir un burn-out. Or quand on sait qu’on peut écrire plusieurs centaines de messages, SMS et emails par jour, on comprend mieux l’impact de ces micro-apnées sur notre état de stress.
Les écrans influencent la façon dont nous percevons notre corps. Ainsi, à l’époque où les iles Fidji ne connaissaient pas les écrans, les rondeurs y étaient perçues de manière positive et aucun ado n’était au régime ou n’avait de problème d’image. Trois ans après l’arrivée de la télévision, 70% des adolescents des iles Fidji développaient des troubles du comportement alimentaire, l’image qu’ils avaient d’eux avait changé …
Ce constat est confirmé par une étude qui révèle que si vous passez des heures sur les réseaux sociaux, vous risquez de perdre confiance en vous et de présenter des signes de mal-être, de dépression, des troubles du sommeil. 40% des filles utilisant les réseaux sociaux régulièrement sont concernées, sois 35% de plus que les garçons ! Pas étonnant quand on sait que Tik Tok demande à ses modérateurs de censurer les visages considérés comme laid ou trop ridés, comme le dénonçait en 2020 le site d’investigation The Intercept.
L’usage intensif des écrans et des réseaux sociaux renforce aussi la pression sociale et mène à l’insatisfaction, en perpétuant le mythe du corps parfait. Il fait courir aux plus fragiles le risque de développer un sentiment d’infériorité. Sans parler des filtres, qui renvoient en permanence à une beauté retouchée et irréelle.
La recherche de la minceur s’illustre ainsi chaque été un peu plus avec le hashtag #Summerbody qui conduit de plus en plus de jeunes à adopter des conduites extrêmes pour modifier leur corps : régimes à répétitions (conduisant à une prise de poids sur le long terme), hyperactivité physique (stress pour le corps), voir des troubles du comportement alimentaires avérés comme l’hyperphagie boulimique, la boulimie nerveuse ou l’anorexie mentale.
Nos conseils :
Si les écrans semblent faciliter à première vue les liens sociaux, ces derniers demeurent bien souvent uniquement virtuels. Communiquer dans la vraie vie peut devenir pour certains particulièrement anxiogène, car l’habitude d’échanger de manière concrète se perd peu à peu. Certaines personnes vont jusqu’à développer des phobies sociales
Ces dernières années ont vu naitre de nouvelles pathologies, conséquences d’une cohabitation chaotique entre notre rythme d’être humain et celui des algorithmes
La fomophobie résulte de l’expression « Fair of missing out » soit littéralement, « Peur de manquer quelque chose ». Elle désigne le fait de vérifier Whats app, Facebook , Instagram … en permanence, par peur de passer à côté de quelque chose. Cela peut entrainer des tensions permanentes, et mener à des dommages physiques réels comme le bruxisme (grincement des dents)
La nomophobie résulte de la contraction de l’expression « No mobile phone phobia ». Elle désigne la peur de se retrouver sans téléphone portable ou de ne pas pouvoir l’utiliser, suite à une panne de batterie, ou un manque de réseau. Elle se traduit par un état d’angoisse ou d’anxiété, une augmentation du rythme cardiaque, une élévation de la pression artérielle et une impossibilité de réguler l’utilisation de son mobile. Cela peut aussi conduire à une perte de lien social, des troubles du sommeil, une dépression…
Le phénomène est loin d’être anecdotique. Une étude de la UK Post Office a révélé que 53% des utilisateurs de smartphones présentaient des symptômes d’anxiété en cas de batterie déchargée, de perte ou de mauvais réseau. Une autre étude précise que 62% des Français ne peuvent pas se passer de leur téléphone pendant la journée.
La zappite désigne l’ennui provoqué par l’absence de sollicitation d’une personne habituée au zapping et à la suractivité (notifications d’applis, deux écrans à la fois…).
Le zombiquisme est un syndrome qui se caractérise par l’incapacité à communiquer directement avec des personnes dans une même pièce, les individus sont présents physiquement mais absents mentalement
L’augmentalisme est une psychose liée à l’impression de ne pas être assez fort, beau, intelligent, « augmenté ». Cela se traduit par des insatisfactions qui deviennent psychoses et provoquent des dénis de personnalité
le binarisme : c’est le fruit d’une utilisation excessive des écrans et ordinateurs, dont le fonctionnement binaire va déteindre sur la personne elle-même qui va raisonner en mode binaire : oui/non, continuer/annuler, ouvrir/fermer . Ce rationalisme leur donne l’impression d’être des machines
Le virtualisme : c’est un trouble déficitaire du réel, ou à force d’être absorbé par des jeux vidéo, certaines personnes n’arrivent plus à faire la différence entre la réalité et le monde virtuel.
Le selfitis ou addiction aux selfies a été déclarée troubles psychiatrique et se traduit par une obsession de se prendre en photos et de publier sur les réseaux sociaux. Si vous prenez plus de 3 photos par jour de vous, même sans les poster, vous êtes déjà un profil à risque …Ce trouble est dû à un manque de confiance en soi pathologique
La dépression numérique : se dit des personnes pour qui les moments de bonheur sont photographiés au lieu d’être savourés, et ne sont donc plus vécus pleinement
Vous voilà décidé à franchir le pas ? Vous avez pris conscience de la part que prenaient les écrans dans votre vie et vous avez décidé de reprendre le dessus ? Félicitations, vous le ne regretterez pas !
Vous allez rapidement vous rendre compte des nombreux bénéfices que va vous apporter une vie moins connectée !
Le développement du numérique a multiplié le nombre de transmissions, de communications et de récoltes d’informations, générant énormément de pollution numérique.
Quelques chiffres :
Si comme nous, vous êtes un citoyen engagé et que vous souhaitez réduire votre impact numérique, adoptez ces gestes simples dès maintenant :
Nos conseils :
Posons le cadre… La detox numérique consiste à faire une pause de tout support numérique. A vous de choisir si cette pause durera une heure, une journée, une semaine ou un mois… Mais prendre conscience et se lancer, c’est déjà un grand pas …
Vous pouvez opter pour la méthode « à la dure », avec un camps de digital detox , un sevrage radicale, une coupure nette qui a la côte, mais qui n’est pas forcément facile à mettre en place au quotidien.
La méthode douce est probablement plus appropriée si vous vous lancez seul.e. Evidemment il n’est pas question de se couper complètement du monde, mais plutôt de revenir à une utilisation « normale », en utilisant ces outils pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des moyens de communication qui nous facilitent la vie. Mais surtout de réduire la dépendance vis-à-vis des écrans pour retrouver du temps, et gagner en santé.
On vous propose plutôt d’y aller à petit pas, sur plusieurs semaines
On ne va pas se mentir, plus tôt nous apprendrons à nos enfants à modérer leur utilisation des écrans, plus ils sauront gérer leur temps et auront une vie plus saine, plus équilibrée et plus sociale. Pour rappel, les écrans sont absolument déconseillés avant 3 ans.
Smartphones, ordinateurs, consoles de jeux, tablettes, …il est temps de prendre conscience de la place que prennent les écrans dans notre vie. Car cette hyper-connexion a des effets délétères sur notre santé : TMS, surpoids, troubles de la fertilité et du sommeil mais aussi troubles de l’humeur, dépression…. « C’est la dose qui fait le poison » avertissait déjà Paracelse , pionnier de la médecine au XVI siècle !
C’est peut etre le bon moment pour entamer une detox digitale ! Loin de nous couper du monde, elle propose de remettre les écrans à leur place d’outils du quotidien et de libérer du temps pour nous. Facile à mettre en place, elle ne necessite pas de matériel ou de budget, elle permet de renouer avec les proches, d’améliorer son sommeil, de freiner les fringales et de gagner en confiance. Les effets bénéfiques arrivent rapidement, ce qui permet de rester motivé.e jour après jour. Elle peut même s’aborder en famille ou entre amis. Bref, elle a tout bon et on espère qu’elle fera partir de vos bonnes résolutions.
Carole Cesson – Naturopathe sur PARIS 9
carolecesson.com
Bibliographie
Jeunes et écrans : https://lebonusagedesecrans.fr/les-ecrans-et-votre-entourage/adolescents-ecrans
L’impact des annonces publicitaires télévisées sur les choix alimentaires des enfants : https://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2010
Inserm – exposition aux écrans, danger pour nos yeux ? : https://www.inserm.fr/actualite/conference-exposition-ecrans-danger-pour-nos-yeux/
Inserm – écrans : quels bouleversements pour le cerveau : https://www.inserm.fr/actualite/conference-ecrans-quels-bouleversements-cerveau/
L’hyperconnexion crée de nouvelles maladies : https://www.youtube.com/watch?v=coTeA02Vbj4
INRS : Hyperconnexion, surconnexion : https://www.inrs.fr/actualites/hyperconnexion-surconnexion.html
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-mon-boulot/covid-19-les-addictions-ont-augmente-durant-la-crise-sanitaire-notamment-a-cause-du-teletravail_4946754.html
4 raisons pour lesquelles les écrans nous font grossir : https://theconversation.com/quatre-raisons-pour-lesquelles-les-ecrans-nous-font-grossir-116835
Inserm : Agir sur les comportements nutritionnels : https://www.inserm.fr/wp-content/uploads/media/entity_documents/inserm-ec-2017-comportementsnutritionnels-synthese.pdf
» Quand j’ai découvert la naturopathie, tout est devenu évident : mes erreurs de vie, les raisons de mes problèmes de santé et de mon errance médicale, les sources de ma fatigue. C’est en entrant à ISUPNAT pour suivre le parcours intensif sur 12 mois que j’ai pris pleinement conscience de la puissance de notre corps et de la chance que j’avais de pouvoir choisir cette nouvelle voie, après 15 ans passés dans les médias. Aujourd’hui je vous accompagne en cabinet dans le 9eme à Paris, je continue d’écrire pour le blog de l’école ainsi que pour « la naturopathie pour les filles » et je complète mon parcours avec la sophrologie. «