Une mauvaise posture, une tension, un stress peuvent générer des douleurs dorsales. La sédentarité, accrue en cette période de confinement, amplifie ces douleurs. Il est primordial de maintenir, grâce au mouvement, une tonicité musculaire : éviter de rester trop longtemps assis, marcher le plus souvent possible, privilégier les escaliers à l’ascenseur, pratiquer 30 min d’exercices physiques par jour, des étirements et des assouplissements (yoga), travailler la sangle abdominale (méthode de Bernadette de Gasquet)…
Réduire le stress, source de tensions et de douleurs souvent situées au niveau des épaules et des trapèzes, est important. Les solutions : relaxation, méditation, massages… Ces derniers, très appréciés des personnes qui souffrent du dos, activent la circulation, détendent et mettent l’organisme en parasympathique (branche du système nerveux autonome qui ralentit le rythme cardiaque, baisse la tension artérielle et l’activité respiratoire). On peut aussi masser la zone douloureuse avec un mélange d’huile végétale d’arnica et d’huile essentielle de gaulthérie ou d’eucalyptus citronné. Dès les premières douleurs, on applique une source de chaleur pendant une quinzaine de minutes afin de réduire la contraction des muscles : bouillotte, cataplasme chaud d’argile, bain chaud… Pour soulager les douleurs, on peut également s’orienter, en prévention, vers d’autres disciplines comme l’acupuncture, l’ostéopathie.
Le naturopathe, parce qu’il s’intéresse à la cause et non aux symptômes, se penchera aussi sur l’alimentation. Notre mode de vie actuel crée des carences, des surcharges, de l’acidification. Celle-ci induit une inflammation des tissus qui peut provoquer des douleurs chroniques. Pour calmer cette inflammation, on réduit les aliments inflammatoires (sucres, café, alcool, céréales raffinées, viande, laitages) et on privilégie les oméga 3 qui diminuent cette inflammation (huile colza, noix, poissons gras…), les fruits et les légumes frais – biologiques de préférence – consommés crus pour conserver les vitamines et minéraux ou cuits à une température inférieure à 110°C. Certaines plantes peuvent être ajoutées : harpagophytum, écorce de saule blanc, bouleau, feuilles de cassis aux vertus anti-inflammatoires ; valériane décontracturante pour les muscles. Pourquoi ne pas se laisser tenter par une pause autour d’une infusion reminéralisante à base d’ortie et de prêle ou désacidifiante à base d’aubier du tilleul, cassis ou bouleau ?
L’être humain étant un tout composé de plusieurs dimensions : physique, vitale, mentale, spirituelle (principe de l’holisme, cher au naturopathe), on peut parfois se questionner sur la symbolique du mal de dos. N’est-ce pas un moyen pour le corps d’exprimer ce que nous ne voulons pas voir ? En avoir plein le dos, faire le dos rond, endosser les responsabilités… L’occasion de se reconnecter à soi et d’écouter ses émotions…
Nathalie Albertelli Naturopathe, formée à ISUPNAT
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