La crise du Covid de 2020 a bouleversé nos relations sociales : confinement, isolement, peur de l’autre … ont mis à mal nos cercles sociaux. Nous avons redécouvert l’importance primordiale des relations humaines à la suite du premier déconfinement. Pourtant le sentiment de solitude est toujours bien present : 11 millions de personnes se sentent seules aujourd’hui en France, comme le précise l’étude « SOLITUDES » de la Fondation de France.  Comment dans notre société moderne ultra-connectée pouvons-nous souffrir de solitude à grande échelle, souvent en silence.

Ce phénomène inquiète les scientifiques qui tirent la sonnette d’alarme car les relations sociales sont importantes pour notre santé physique et mentale. Il est grand temps de remettre du lien dans notre société et d’envisager la santé de manière globale

Comment en est-on arrivé là ?

Il fut un temps, l’isolement nous condamnait à une mort certaine. L’homme a été obligé de collaborer pour chasser, se protéger face aux prédateurs : la cohésion sociale était une question de survie !

Plus récemment, nos grands-parents ont dû eux aussi s’entraider pour faire face à une vie de labeur. Les générations vivaient sous le même toit, les métiers se transmettaient au sein d’une même famille, les jeunes prenaient soin des ainés, qui eux même transmettaient leur savoir et leur vécu aux nouvelles générations. Le dîner, souvent frugal, se prenait en famille.

Puis la montée de l’industrialisation a vu les campagnes se vider, laissant place à l’anonymat des villes. La transformation des mentalités, avec une montée de l’individualisme comme facteur de réussite, au profit de la solidarité est devenue légion.

Le tissu social local, notamment les petits commerces, se sont raréfiés, pour laisser place aux grandes surfaces. Finies les discussions chez le marchand du coin ou au café du village.

Le monde de l’entreprise a également contribué à cette perte de contact avec la segmentation des tâches qui ont conduit à une diminution des interactions globales. Plus récemment, l’avènement du télétravail depuis la crise du Covid a isolé un peu plus les travailleurs : finis les discussions à la machine à café, les réunions entre collègues, les pots en fin de journée, les grandes tables pour partager le déjeuner à la cantine…

A cela s’est ajouté une transformation de la notion de famille avec le développement des familles monoparentales, l’installation en couple de plus en plus tardive, et l’éloignement des grands parents.

Ainsi les modifications des modes de vie depuis les dernières décennies nous ont conduits à vivre paradoxalement de plus en plus isolés avec de plus en plus de contacts ! On peut passer des jours sans parler ou voir personne, et pourtant récolter dans un même temps 200 « like » d’inconnus sur les réseaux sociaux. La qualité de nos relations l’emporterait il sur la quantité ? Ou bien les contacts des réseaux sociaux n’auraient -ils pas le même impact que nos « vrais » amis ?

Comment, notre société moderne en est arrivée à nommer un ministre de la Solitude, comme ce fut le cas au Royaume Uni, dont le premier ministre Theresa May a déclaré la solitude comme problème de santé publique ?

Beaucoup d’entre nous ont déjà réagi en amorçant des changements dans leur mode de vie, voir un retour aux sources, proche de la famille, notamment à la suite du premier confinement. Ainsi, 1 français sur 4 et 1 personne de moins de 35 ans sur 2 envisage un déménagement. Le retour auprès de la famille est la première motivation de ces nombreux projets de déménagement 

Car les vrais contacts physiques, en chair et en os, ont de multiples vertus sur notre santé, et seraient même une des solutions les plus simples pour améliorer notre qualité de vie et notre santé globale.

Isolement vs Solitude ? 

Avant de continuer plus avant, il est important de bien différencier la notion de solitude de celle d’isolement car une étude de l’Université Mc Gill au Canada a montré que l’isolement et la solitude n’avaient pas les mêmes conséquences sur la santé.

L’isolement social est une mise à l’écart, une séparation physique par rapport aux autres, une prise de distance avec l’extérieur, choisie ou non. C’est donc une donnée objective, qui prend en compte le nombre de contacts : est-ce qu’on vit en couple, combien avons-nous d’amis, faisons-nous des activités de groupe… 

L’isolement social est une problématique fréquente chez les personnes âgées et souvent liée à la baisse de revenus, à l’invalidité, au décès du conjoint, autant de facteurs qui vont contribuer à diminuer le nombre de contacts 

La solitude est tout autre chose, c’est une perception : on peut se sentir très seul et avoir un réseau d’amis important. C’est donc une problématique liée à la qualité des contacts plus qu’à la quantité qui elle touche de plus en  plus de jeunes.

Qui sont les personnes qui se sentent seules ?

Malgré le déconfinement, 20% de la population française éprouvent un sentiment de solitude, rendez-vous compte !?  Les lieux collectifs comme les cinémas, musées, salles de spectacle n’ont d’ailleurs pas retrouvé leur trafic d’avant crise.

Évidemment, la précarité demeure le premier facteur d’isolement Mais la solitude est souvent plurielle, elle s’installe étape par étape, à la suite d’événements qui fragilisent le tissu social. Elle génère souvent de la honte, un repli sur soi, qui empêche d’aller demander de l’aide :  le cercle vicieux se met en place insidieusement.

Beaucoup de raisons familiales peuvent nous amener à nous sentir seul : des facteurs structurels comme la séparation avec la famille ou le conjoint, un nouveau travail qui nous éloigne de nos proches et nous prend beaucoup de temps, l’absence d’enfant et le célibat alors que tous nos amis pouponnent, mais aussi la perte d’un emploi, le départ à la retraite, un déménagement loin de sa famille ou ses amis. Et de manière plus subjective, la quête de sens, la volonté de se recentrer sur soi …

Le profil de la personne seule a évolué. Evidemment, les femmes âgées à faibles revenus représentent toujours une part importante, notamment à cause de l’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes. Mais la crise a aussi eu pour effets de révéler des situations d’isolement méconnues ou sous estimées. Des personnes intégrées socialement, comme les mères célibataires ou les étudiants par exemple, ont été fortement impactés par l’isolement post confinement.

Autre changement majeure dans la solitude : elle se développe de plus en plus dans les grandes villes, ou les liens de proximité sont plus difficiles à mettre en place et où règnent bien souvent l’anonymat et l’individualisme. 

Le télétravail a aggravé la situation puisque 34% des personnes qui le pratiquent au moins 3 jours par semaine se sentent seules, soit 15 points de plus que le total de la population française…

Malgré cet essor, parler de solitude est encore tabou dans notre société, et souvent synonyme de honte. Pas facile alors de demander de l’aide… d’autant que le sentiment de solitude touche bien souvent des personnes qui sont déjà au départ un peu timide, ou en manque de confiance.

Tout se joue dans le cerveau ! 

En plus de facteurs structurels, des facteurs biologiques peuvent aussi nous faire perdre contact avec notre entourage, perdre notre motivation, ou nous pousser à nous replier comme une huître. 

Dès la naissance, les liens se tissent, d’abord avec nos parents, puis évoluent tout au long de notre vie.  Nos relations sont en partie guidées par nos hormones, qui agissent comme des messagers dans l’organisme et viennent stimuler ou freiner des fonctions. Les relations que nous avons au quotidien, les moments que nous partageons avec les autres, les interactions, tous ces petits moments vont permettre la libération de neurotransmetteurs, des molécules chimiques qui assurent la transmission des messages d’un neurone à l’autre.

L’ocytocine : hormone de l’attachement et du lien social 

L’ocytocine est une hormone produite dans notre cerveau, au niveau de l’hypothalamus, et sécrétée dans l’hypophyse. 

Elle permet entre autres la stimulation de l’émission de lait chez la mère, et les contractions utérines nécessaires à l’accouchement. Mais c’est aussi l’hormone de l’attachement, celle qui fait que la magie de l’amour opère dès la naissance entre l’enfant et ses parents. Elle est aussi sécrétée lors d’un câlin, d’une pensée amoureuse ou d’un simple regard…et se révèle être un anti-stress puissant et un booster de notre système immunitaire. Cette hormone est aussi un pilier dans nos relations avec les autres en contribuant au lien que nous tissons entre individus. D’ailleurs, des travaux récents ont montré qu’elle permettrait d’installer la confiance en soi et aiderait à vaincre sa timidité. 

Des expériences menées sur des rongeurs ont mis en avant le fait que l’altération des récepteurs à l’ocytocine conduisait à fuir la compagnie et à devenir solitaire, c’est donc une piste intéressante à creuser.

Vous l’avez compris, les relations que nous entretenons avec notre entourage sont en grande partie liées à cette « hormone du lien » et tout déséquilibre peut avoir des conséquences sur la manière dont nous allons interagir.

Et si c’était un manque de dopamine ?

Les neurosciences ont mis en évidence le rôle du système de la récompense provoqué par les relations sociales, avec notamment un rôle majeur des neurones dopaminergiques  

La dopamine est un neurotransmetteur produit par le cerveau, principalement au niveau de la région qu’on appelle la « substance noire », dans le tronc cérébral mais également dans le cortex préfrontal et le système limbique. Cette substance chimique est associée aux sensations de plaisir et de dépendance, et intervient également dans l’attachement. 

 « On se verra une prochaine fois »

Pour faire simple, la dopamine c’est notre starter du matin, l’hormone qui nous donne envie de voir les autres, de nous bouger au quotidien… Une diminution de la dopamine peut nous conduire à nous sentir déprimé, pessimiste, fatigué intellectuellement, avec des troubles de l’attention, une perte de motivation et/ou de confiance, un désintérêt pour notre environnement et petit à petit, à nous couper des interactions sociales.

Vous vous reconnaissez dans ce profil ?  Il est grand temps d’aller voir votre naturopathe, pour travailler sur votre hygiène de vie et trouver la cause de ce déséquilibre. En effet, la diminution des neurotransmetteurs est souvent multifactorielle, et peut être la conséquence de problématiques digestives sous-jacentes comme des problèmes d’absorption… Même si vous pensez manger tout ce qu’il faut, votre organisme n’intègre peut-être pas les nutriments correctement et votre cerveau va se retrouver en manque de carburant. Votre naturopathe vous aidera à gérer une éventuelle dysbiose et à mettre en place une alimentation riche en tyrosine et en acides aminés permettra de réguler votre niveau de dopamine.

Nos relations amoureuses aussi sont impactées par les neurotransmetteurs

En dehors de l’ocytocine et la dopamine, d’autres messagers chimiques viennent impacter nos relations sociales et …amoureuses 

L’adrénaline, sécrétée par la médullosurrénale, en cas de situations stressantes ou de stimulations émotionnelles intenses… comme le coup de foudre !   Lorsque notre cerveau envoie une décharge d’adrénaline, le sang de l’estomac est chassé, ce qui provoque ce sentiment de papillons dans le ventre…

C’est aussi l’adrénaline qui va être libérée en cas de conflits, ou de situations de compétition, jouant son rôle de « combat ou fuite », même avec nos amis. Elle va permettre d’augmenter notre état de vigilance, d’attention et d’énergie, qui va nous permettre une « performance sociale » 

La phényléthylamine est une substance chimique de la famille des amphétamines,  produite par le cerveau, également présente dans certains aliments comme le chocolat. On lui donne aussi le nom d’ « hormone de la passion » car c’est elle qui déclenche cet effet euphorique, qui nous propulse sur notre petit nuage en cas de coup de foudre, et nous fait vivre d’amour et d’eau fraîche en réduisant notre faim. C’est aussi cette hormone qui va faire naître notre enthousiasme dans les premiers stades d’une relation amicale. Sa libération va stimuler notre système nerveux central, et entraîner une augmentation d’énergie et de motivation. 

Évidemment nos relations ne se résument pas à des hormones mais elles jouent un rôle important dans la régulation de nos émotions et des relations que nous entretenons.

Les relations sociales impactent l’anatomie de notre cerveau

Plusieurs parties de notre cerveau entrent en ligne de compte lors de relations avec des proches :

  • L’hippocampe, essentiel pour la mémoire à court terme, va permettre de rappeler les souvenirs et l’apprentissage. Plusieurs études ont montré que les personnes qui avaient un réseau d’amis important avaient un hippocampe plus développé que ceux qui étaient isolés socialement 
  • L’amygdale joue un rôle important dans le traitement des émotions et leur expression, dans les comportements sociaux, la vigilance, la motivation et la prise de décision. Là encore, les personnes qui ont une vie sociale pauvre, qui sont socialement isolées, ont une amygdale moins active
  • Le cortex préfrontal intervient dans le comportement social, en le facilitant ou en l’inhibant mais aussi dans la prise de décision et la mémoire. Les personnes socialement actives vont développer une activité accrue dans le cortex préfrontal
  • La Substance grise : cette zone du cerveau située dans la moelle épinière et dans l’encéphale est impliquée dans le traitement des informations sensorielles et dans la cognition. Plusieurs études ont montré le lien entre isolement social et une réduction de la substance grise.

L’exposition sociale impacte la taille de notre cerveau

Plusieurs études ont fait le lien entre la taille du cerveau et les interactions sociales. Une étude récente française sur des macaques, dont la structure du cerveau est proche de celle de l’homme, a mis en évidence le rôle de la sociabilité sur la taille du cerveau, notamment certaines zones cérébrales, impliquées dans la prise de décisions et l’empathie. L’exposition sociale au cours de la vie participe à la maturation des réseaux cérébraux.

Vie sociale - ISUPNAT 2023

Les neurones miroirs permettent d’éprouver de l’empathie 

Le concept de « neurones miroirs » découvert en 1996 a montré notre faculté à partager avec l’autre nos ressentis, nos émotions. C’est un processus cognitif qui nous permet de nous mettre à la place d’une autre personne, comme si l’autre devenait un miroir et nous renvoyait ses sentiments et pensées, sans pour autant qu’on se confonde avec lui.

Concrètement, les régions émotionnelles de notre région limbique dans le cerveau sont activées comme si nous vivions nous aussi cette émotion. L’imagerie médicale a montré que quand nous regardons une personne qui vient de se faire mal et qui souffre, nous activons les mêmes zones de notre cerveau que si nous souffrons physiquement, par mimétisme.

Notre survie en tant qu’être humain et social dépend de notre capacité à comprendre les autres, leurs intentions, leurs émotions. Ce sont les neurones miroirs qui nous permettent ce tour de magie, comprendre ce qui se passe dans la tête des autres, par raisonnement mais aussi par imitation.

L’empathie est une composante vitale de notre humanité, innée et volontaire, elle nous relie aux autres, et se construit puis se renforce d’abord grâce à notre éducation. Le neuropsychiatre français Boris Cyrulnik a mis en évidence qu’une absence d’’éducation, ou l’absence d’attention pendant l’enfance, pourrait entraîner un déficit d’empathie à l’âge adulte : les neurone miroirs ne se développent pas suffisamment et peuvent entraîner un comportement pervers, cruel et froid.

Les neurones miroirs se mobilisent également grâce à notre entourage.  D’ailleurs, on sait aujourd’hui que la tristesse peut se « transmettre », comme d’autres émotions, dans un cercle de proches. Il est donc important de soutenir son entourage dès les premiers symptômes de baisse de moral, d’abord pour lui, mais aussi un peu pour nos neurones miroirs. Mais la bonne nouvelle, c’est que le bonheur aussi serait contagieux, alors partagez-le !

Nos neurones ont besoin de vrais contacts physiques pour entrer en résonance empathique avec autrui. Les SMS, et autres contacts virtuels ne peuvent satisfaire ce besoin neuronal, il est donc essentiel de préserver une vie sociale « en chair et en os », afin de préserver les interactions et ne pas inhiber l’empathie 

L’isolement social aurait donc un impact négatif sur la structure du cerveau, en particulier la région qui régule les émotions et la prise de décision et ainsi entraîner des répercussions significatives sur la santé mentale.

L’isolement et la solitude impactent la santé mentale 

L’isolement social, facteur de risque de déclin cognitif

Plusieurs études ont montré que les seniors socialement actifs avaient moins de risque de développer des signes de démence et conservaient leurs capacités cognitives plus longtemps.

La démence est un syndrome qui entraîne une dégradation des capacités cognitives comme la mémoire, le raisonnement, et l’aptitude à réaliser des activités quotidiennes.  Selon l’OMS, la démence (dont Alzheimer) touche 10 millions de nouveaux cas par an dans le monde – Or l’étude de la cohorte britannique Whithall qui suit plus de 10 000 personnes a révélé que les relations sociales réduisaient de 12% le risque de développer la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée. 

Une autre étude de la University College of London a montré également que les contacts sociaux autour de la 50- 60 ans jouent un rôle important dans lutte contre la démence. Cette découverte devrait mener vers une stratégie de prévention pour sortir de l’isolement et la solitude.

Cela s’expliquerait par la sollicitation de la mémoire et du langage induits par ces relations sociales, qui permettraient de faire face aux effets de l’âge. La réduction du stress lié à une vie sociale riche va également permettre de réduire l’inflammation. Nos proches vont également participer au soutien émotionnel, à nous distraire et au sentiment de sécurité qui va permettre de réduire le stress et faire boule de neige.

Enfin les personnes âgées bien entourées adoptent un mode de vie plus sain :  elles prennent plus soin d’elles, se nourrissent mieux, exercent une activité sportive, et ont un sommeil de meilleure qualité … Tous ces facteurs contribuent au maintien des fonctions cognitives.

Il n’est jamais trop tard pour changer ses habitudes ! Votre naturopathe vous proposera des activités adaptées à vos capacités et vos goûts et des solutions naturelles pour répondre à votre vitalité.

On sait aujourd’hui que l’isolement est associé à un risque de déclin de nos capacités cognitives et un risque accru de troubles psychologiques, tels que la dépression ou l’anxiété, mais renouer avec un tissu social et se créer de nouvelles relations permet d’inverser le phénomène.

La solitude, tremplin de la dépression et vice versa …

La dépression et la solitude sont étroitement liés, même s’il est important de préciser que la solitude ne conduit pas toujours à la dépression, et vice versa.  Mais la solitude peut être un facteur de risque de la dépression, et la dépression entraîne sur la pente de la solitude…En effet, les personnes souffrant d’épisodes dépressifs ont tendance à moins sortir et à réduire le nombre d’interactions sociales. Cet isolement progressif, dû en partie aux symptômes, est un cercle vicieux car il alimente l’état dépressif lui-même. Les personnes qui se sentent seules éprouvent souvent un sentiment d’inutilité et ont l’impression que personne ne se soucient d’elles, les conduisant ainsi à se mettre en recul et à aggraver leur solitude.

Selon une étude parue dans la revue « Proceeding of the Royal Society : Biological Sciences”, avoir des interactions sociales permettrait même de traiter la dépression, mais aussi de diminuer la prévalence de la dépression. C’est « gratuit, efficace, accessible à tous et sans risque » résument les auteurs !

C’est particulièrement vrai chez les personnes âgées, comme le précise une étude menée en 2022 par Frontiers in Public Health : ainsi la participation sociale à des activités récréatives réduit le risque de dépression chez les aînés.

Rappelons que la depression touche 350 millions de personnes dans le monde selon l’OMS, et qu’une personne sur 5 sera touchées en France au cours de sa vie ! Il est peut-être temps de poser nos smartphones et de renouer avec les vraies relations !

La solitude et la dépression sont des problèmes de santé mentale, qui peuvent avoir un impact important sur la santé et la qualité de vie. Aux premiers symptômes, n’hésitez pas à aller voir un professionnel de santé, à demander de l’aide autour de vous, mais aussi à aller voir votre naturopathe, qui vous proposera des méthodes naturelles et une alimentation adéquate pour vous sortir de cette mauvaise passe, de manière à éviter les médicaments.

L’isolement accroît le risque de développer des addictions

L’isolement social peut aussi conduire à des changements dans le fonctionnement du cerveau, et influencer nos décisions, voir conduire à une perte de contrôle, et par conséquent avoir un impact significatif sur les comportements addictifs :  addictions à l’alcool, la drogue, la cigarette, mais aussi pratiques anormalement excessives d’un comportement comme l’excès de jeux vidéo, en particulier chez les jeunes 

Car toutes les addictions fonctionnent sur le même modèle de la récompense : les substances psychoactives/comportements excessifs entraînent la libération de dopamine, qui va activer certaines zones de notre cerveau reliées entre elles, et ainsi nous procurer du plaisir…Les décharges répétées de dopamine vont conduire à une modification du fonctionnement de l’amygdale cérébrale, rendant stressé et faisant ressentir des émotions négatives. Notre cerveau va en redemander, encore et encore, petit à petit, la dose provoquant du plaisir ne suffira plus , il en faudra toujours plus pour satisfaire notre cerveau… c’est une boucle infernale …La consommation addictive à ce stade vise donc à sortir d’un état émotionnel négatif, et plus a prendre du plaisir comme c’est le cas au début. Cette phase est associée à une perte de plasticité cérébrale.

Evidemment, les addictions vont aussi à terme entraîner des répercussions délétères sur la vie familiale, relationnelle et professionnelle et favoriser l’isolement social, voire la marginalisation. Or des études ont montré que les personnes qui étaient socialement isolées avaient plus de risque de développer des addictions mais aussi plus de risque de rechuter apres avoir surmonté une addiction. 

L’inquiétante montée des problématiques de santé mentale chez les jeunes 

Force est de constater que la pandémie de Covid 19 s’est accompagnée d’une réelle dégradation de l’état de santé mentale d’une partie des jeunes. Des chercheurs de l’INSERM et de l’Université de Bordeaux ont ainsi montré que les jeunes étaient particulièrement vulnérables en période de pandémie mais aussi après les confinements, avec notamment le développement de troubles anxieux et dépressifs. Et ce phénomène touche particulièrement les étudiants (vs les jeunes non étudiants). 

Le deuxième confinement a été particulièrement délétère, avec plus de la moitié des étudiants qui rapportaient des symptômes dépressifs (vs 36% lors du premier confinement, et 25% sur les non étudiants). L’isolement et la solitude ont certainement pesé lourd dans la balance, en plus des conditions matérielles et la difficulté à suivre les études en visio.

Un grand sentiment de solitude peut conduire à développer de la paranoïa, un repli sur soi, et une sensibilité émotionnelle, voire même des comportements agressifs.

Une étude du Credoc a analysé les requêtes des jeunes sur Google et leur constat parle de lui-même :  les recherches « pas d’amis », « trouver des amis » ou « toute seule » étaient en augmentation constante. Les forums de discussion voient aussi les conversations autour de ce mal être pulluler…

Perte d’estime de soi, dépression, anxiété, irritabilité, troubles de l’attention et de la concentration, insomnie, addictions, risque de suicide élevé … autant de troubles développés depuis le confinement suite à cette longue période de solitude ressentie par les étudiants

Dailleur l’excès de mortalité attribuable à l’isolement sociale serait 3 fois plus élevé que celui lié à l’obésité et 15 fois plus que celui de la pollution de l’air.

Le syndrome « Hikikomori » touche de plus en plus d’ados

Ce syndrome, du japonais « « hikikomori », signifie littéralement « se cloitrer », et désigne des individus qui s’isolent du monde extérieur, en s’enfermant pendant de longues périodes, des mois, voire des années, sans trouble psychiatrique qui expliquerait ce comportement.

Ce repli sur soi extrême cache un véritable mal être : les jeunes arrêtent d’aller à l’école, vivant parfois dans le noir, avec un plateau repas déposé devant leur chambre par des parents démunis. Ils seraient des milliers de jeunes en France dans ce cas. Soyez attentif dès que votre ado commence à s’enfermer sur une longue période.

La phobie sociale et la phobie scolaire explosent dès le plus jeune âge 

La phobie sociale est un trouble anxieux qui se caractérise par une peur intense et persistante, souvent irrationnelle, en situation sociale ou de performance, à l’école mais aussi en dehors. Elle est liée à l’idée de ressentir une gêne, une humiliation, un rejet ou du mépris lors d’interactions sociales. Elle impacte fortement la vie quotidienne des personnes qui en souffrent, les conduisant souvent à ne plus sortir, et pour les plus jeunes, parfois même à décrocher scolairement.  En France, on estime que 3% de la population serait touchée par l’anxiété sociale. Au départ, elle peut passer pour de la timidité, mais va s’amplifier, se prolonger et s’aggraver, jusqu’à empêcher de mener une vie normale. Les symptômes à ne pas négliger : crises de colère, peur, blocages, retrait social, refus d’aller à l’école, ou de manger avec les autres, plaintes somatiques régulières (« j’ai mal au ventre/à la tête » ) qui se manifestent pour éviter certaines situations sociales (école, fêtes, repas , activités sportives…)

Cette pathologie psychiatrique peut apparaître très tôt, dès l’âge de 5 ans et se manifeste souvent par une phobie liée à l’école.  La phobie scolaire, encore mal comprise, se manifeste par un manque d’assiduité et une détresse émotionnelle face à l’idée d’aller à l’école, que l’enfant évite à tout prix. Ce refus scolaire anxieux toucherait environ 2 % des élèves aujourd’hui de la maternelle au lycée. Pour les élèves de primaires, les absences sont souvent expliquées par des symptômes somatiques (maux de ventre, tête…). Or si la situation se dégrade elle peut conduire à une déscolarisation complète mais surtout à terme à des problèmes de santé mentale.

Soyez donc attentif aux petits bobos qui se succèdent et qui empêchent votre enfant d’aller à l’école le matin, surtout s’ils disparaissent en vacances. Autres signes qui doivent vous alarmer : des notes en chute libre, une tendance à s’isoler dans la cour, une fréquentation assidue de l’infirmerie. Si votre enfant présente ces symptômes, rapprochez-vous d’un professionnel de santé pour en parler.

Comment nos relations impactent aussi notre santé physique ?

La naturopathie part du principe que l’être humain est un tout, et que la santé doit donc s’envisager de manière holistique. Sous cet angle, on comprend mieux que les répercussions de la solitude sur la santé mentale vont avoir un impact également sur la santé physique, l’inverse étant vrai aussi.

 

L’isolement social et la solitude peuvent augmenter les risques de maladie du cœur, d’AVC et de décès précoce.

L’isolement social augmente le risque cardiovasculaire, le stress et le taux de mortalité

La perte de lien social peut entraîner une hausse de la tension artérielle, et du taux de fibrinogène (une protéine qui va impacter la coagulation), et donc à terme un risque plus important de développer un caillot sanguin, pouvant conduire à un AVC par exemple.

L’isolement social conduit également à une augmentation du taux de cortisol, l’hormone du stress. Les personnes bien entourées peuvent s’appuyer sur leur entourage pour les aider à gérer leur période de stress et auraient ainsi moins d’impacts négatifs en cas de problèmes graves. L’absence d’entourage jouerait donc un rôle d’agresseur et provoquerait des mécanismes de réponses au stress comme la libération de cortisol et d’adrénaline. Sur le long terme, le stress chronique peut endommager les vaisseaux et le cœur et conduire à la création de plaques d’athérome dans la paroi des vaisseaux sanguins, et mener à l’athérosclérose. 

Le stress chronique peut également provoquer une dérégulation du système immunitaire et une inflammation chronique. Or ces deux facteurs ne font pas bon ménage avec les maladies dégénératives, vasculaires ou encore les troubles cognitifs et la dépression comme on l’a déjà vu.

Quand on parle de problèmes cardiovasculaires, on a tendance à imaginer devoir arrêter le tabac, l’alcool, manger des fruits et légumes et se pratiquer un sport régulièrement … mais ce n’est pas suffisant ! L’homme est un être complet, et la santé physique n’est rien sans une bonne santé mentale. On comprend mieux pourquoi l’isolement social est aujourd’hui considéré comme facteur de mort prématurée, au même titre que l’alcoolisme, le tabagisme ou l’obésité. Une étude suédoise menée sur 17 000 personnes a montré une mortalité multipliée par 4 chez les personnes peu intégrées, quelques soit leur âge et leur état de santé !

Ne pas avoir d’amis fait courir le même risque de mort prématurée qu’une personne qui fumerait 15 cigarettes par jour. Aux Etats Unis, certains médecins évaluent même déjà la survie de patient en tenant compte de leur cercle d’amis.

A l’inverse, les personnes qui vivent plus longtemps sont celles qui combinent une hygiène de vie saine et une vie sociale et affective riche. Votre naturopathe vous aidera à mettre en place une hygiène de vie pour gagner en santé, mais la balle est dans votre camp pour développer une vie sociale remplie de câlins, de petits et grands bonheurs.

Homme ou femme : pas tous égaux devant l’isolement 

Les conséquences de l’isolement ne seraient pas identiques selon que vous soyez un homme ou une femme, c’est ce qu’a démontré une étude canadienne portant sur 28 000 personnes parue dans le « Journal of hypertension ». Ainsi les hommes qui avaient un réseau de contacts important montraient une pression artérielle plus élevée que les autres. Ceux qui vivaient seuls ou qui avaient peu de relations sociales avaient une pression artérielle basse. A l’inverse, les femmes ayant peu de vie sociale, les veuves ou célibataires, étaient plus à risque d’hypertension que les autres. 

L’étude précise que l’augmentation de la pression artérielle associée au manque de liens sociaux était similaire à celle observée avec la prise d’AINS (anti inflammatoire non stéroïdiens), à l’augmentation de la pollution, ou la prise de poids et devenait un facteur de risque important de maladie cardiaque ou d’AVC spécifique aux femmes !

Il semble donc essentiel d’agir en prévention sur le tissu social, notamment auprès des femmes âgées isolées.

Les femmes bien entourées ont moins de douleurs menstruelles

Des chercheurs de l’Université du Wisconsin ont mis en évidence le rôle des relations sociales sur les douleurs menstruelles. Les femmes qui avaient un réseau important et stable présentaient moins de symptômes et douleurs pendant leurs règles.  On peut expliquer cela par le fait que les femmes socialement isolées vont avoir un taux de cortisol, l’hormone du stress, plus élevé. Celui-ci va perturber leur cycle menstruel en affectant l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien, responsable de la régulation de leur cycle et ainsi conduire à des cycles irréguliers, ou des dysfonctionnement hormonaux. A l’inverse, les liens affectifs vont contribuer à diminuer le stress et ainsi mieux réguler les cycles et réduire les symptômes prémenstruels. 

Alors que beaucoup de femmes ont tendance à rentrer dans leur carapace à l’approche des règles, l’idéal serait à l’inverse de sortir et voir du monde, de passer de bons moments pour réduire nos douleurs menstruelles. Je déclare ouverte la saison des « Apéro kombucha » entre copines !

Les câlins boostent notre immunité !

Vie sociale - ISUPNAT 2023

Savez-vous que lorsqu’un ami vous enlace, il contribue sans le savoir à accroître vos défenses immunitaires ? C’est ce qu’a mis en avant une étude de l’Université Mc Gill en 2020. En effet, un câlin permet de se sentir mieux, notre taux de serotonine augmente, ce qui diminue le stress via le taux de cortisol (encore lui…) , tout en renforçant nos défenses immunitaires en stimulant la production de cellules tueuses naturelles (Natural Killer). Ces cellules sont un type de globules blancs qui détruit les bactéries et les virus. Grâce à elles, nous résistons mieux aux infections et autres agressions extérieures ! 

Une étude a d’ailleurs montré que plus le soutien social et la fréquence des câlins est importante et plus le risque d’infection et de rhume était réduit, ou les symptômes moins graves. En période d’épidémie et en hiver, c’est donc plus que jamais le moment de faire de gros câlins, surtout aux personnes qui sont immunodéprimées et fragiles. 

De plus quand on se sent entouré, on va plus faire attention à soi, ne pas laisser traîner les rendez-vous médicaux, faire plus de sport, et manger plus sainement… Tous ces facteurs combinés font que les relations sociales participent à booster notre immunité et à être plus résistant face aux épidémies et virus par exemple.

Plus d’amis, moins de douleurs !

Lorsque nous passons un bon moment avec nos proches, tout naturellement notre douleur devient moins présente, déjà parce que notre attention est reportée sur quelque chose d’agréable. Mais le soutien de notre entourage peut aussi agir comme un véritable anti-douleur, car leur empathie et leur compréhension va encourager la libération d’anti-douleur naturels.

Les relations sociales de qualités vont nous procurer du plaisir, des rires, et ainsi venir également stimuler notre nerf vague.  Cette paire de long nerf va libérer des endorphines, puissants modulateurs de la douleur, au même titre que la morphine et ainsi venir diminuer la sensation de douleur ressentie en inhibant les signaux transmis.

Le toucher, comme le fait de se tenir la main, les caresses ou les embrassades, vont également permettre la libération d’endorphines, l’hormone du contrôle de la douleur.  Tenir la main d’une personne en souffrance permettrait ainsi de synchroniser la respiration, les battements cardiaques et les ondes cérébrales, et ainsi de soulager la douleur comme l’explique un article paru dans la revue américaine de l’Académie officielle des Sciences. 

Le toucher va également aider à réduire la douleur en stimulant les récepteurs sensoriels de la peau, qui envoient au cerveau des signaux pour inhiber la douleur. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les massages soulagent les douleurs musculaires, l’arthrite, mais aussi les migraines par exemple. 

Enfin le toucher, comme les tapes dans le dos, les accolades, les poignées de main, vont améliorer l’humeur et la confiance en soi en déclenchant la libération de la fameuse ocytocine, décidément pleine de ressource ! Dans ce contexte, elle participe également à réduire la douleur ressentie, en plus de renforcer notre sentiment d’appartenance et réduire le sentiment de solitude.

Une étude de l’université d’Oxford a révélé que notre entourage détermine notre niveau de tolérance à la douleur. Ainsi les personnes les mieux entourées supporteraient mieux la douleur que les personnes plus solitaires, on parle même d’endorphine du lien social, comme analgésiques puissants, plus fort que la morphine ! 

Nos relations sociales protègent nos gènes et nos télomères 

La solitude s’infiltre aussi jusque dans nos gènes. Ainsi une étude de 2019 a montré que les personnes seules avaient des télomères plus courts (= signe de vieillissement cellulaire) que les personnes qui avaient une vie sociale riche. Et une sensibilité accrue à certains virus… 

Les télomères sont des petits capuchons protecteurs situés à l’extrémité de nos chromosomes. Pour faire simple, plus ces télomères sont courts et plus le risque de développer des maladies chroniques comme le cancer ou des maladies cardiovasculaires est important. Or là encore, le lien avec les relations sociales a été mis en avant, notamment par le Dr Steve Cole qui a découvert que l’expression génétique des globules blancs des personnes isolées avait tendance à favoriser l’inflammation. A l’inverse, les nombreux bénéfices des relations sociales auraient un impact positif sur la longueur des télomères et viendrait ainsi nous protéger.

Et si la qualité de nos relation étaient la clé vers la santé ?

Notre besoin de lien social est particulièrement important à partir du moment où on n’est pas, ou plus, autonome : les enfants et les personnes âgées sont ainsi particulièrement concernés. Entre les deux, malgré l’autonomie prônée par les adultes, l’importance des relations a un rôle insoupçonné sur notre organisme. Mais toutes les relations se valent-elles ?

Premier constat : mener une vie sociale dense ne protège pas du sentiment de solitude ressentie, et c’est particulièrement vrai chez les jeunes. Combien en effet se sentent complètement seuls en cas de coup dur, malgré leur 500 amis et followers sur les réseaux sociaux ? Pas facile d’en parler, et de demander de l’aide, la solitude est souvent stigmatisée.

Et si la qualité de notre vie sociale était plus importante que la quantité de contacts ? C’est ce que pointe la Harvard Study of Adult Development, la plus grande et la plus longue étude sur la santé et le vieillissement jamais réalisée. Plusieurs générations ont ainsi été passées au peigne fin pendant des années pour en arriver à la conclusion que les vraies relations, avec nos amis et notre famille, sont le principal facteur clé du bonheur et de la santé, loin devant le statut social par exemple. Avoir beaucoup d’amis serait ainsi plus important que d’avoir réussi dans son job !

En effet, nos relations joueraient le rôle d’amortisseurs en cas de choc émotionnel ou au moment de coups durs (maladie, deuil, séparation…), et permettraient de mieux absorber les chocs et de réduire les conséquences physiologiques néfastes qui découlent du stress chronique, notamment le risque de maladies cardiovasculaires.

Les études montrent également que les personnes bien entourées ont tendance à adopter une meilleure hygiène de vie, ce qui contribue également à réduire le risque cardiovasculaire et à repousser l’espérance de vie. Elles sont aussi mieux conseillées par leurs proches en cas de problèmes de santé et consultent plus rapidement. 

A l’inverse, la perte de contact rapide, par exemple lors du départ à la retraite, peut avoir un impact sur la santé délétère si des relations riches ne viennent pas remplacer les relations de travail rapidement. Un vrai réseau social dynamique et de qualité serait donc un atout santé à ne pas négliger pour vivre une retraite sereine, au même titre que l’alimentation, la pratique d’une activité sportive et la gestion du stress. Votre naturopathe sera votre allié pour vous accompagner lors de votre départ en retraite et ainsi vous aider à mettre en place une hygiène de vie pour plus de santé préventive.

A ce titre, les zones bleues nous montrent à quel point la qualité de nos relations et le sentiment d’appartenance à un groupe a un impact sur notre santé physique et mentale.

Les zones bleues : l’exemple d’Okinawa 

Il est des endroits où les seniors vivent longtemps et en bonne santé et où vieillir ne semble pas être un problème : ce sont des « zones bleues ». Parmi elles, l’île japonaise d’Okinawa fait figure de modèle et a d’ailleurs donné son nom au régime éponyme. C’est en effet dans ce coin reculé que l’espérance de vie est la plus longue avec 86 ans pour les femmes et 78 ans pour les hommes, mais aussi là où on trouve le plus grand nombre de centenaires !

Même si le régime semi-végétarien, pauvre en mauvais gras et en sucre, permet à ses habitants de bien vieillir, leur secret est ailleurs, et une particularité distingue Okinawa des autres zones bleues. 

Il est vrai que les habitants d’Okinawa ont une hygiène de vie exemplaire : une alimentation frugale, composée essentiellement d’aliments locaux non transformés, notamment de pomme de terre douce (et pas le riz comme au Japon), des légumes, des tubercules, du soja, du poisson et un peu de viande.  Les habitants d’Okinawa, même les plus âgés, marchent aussi beaucoup et pratiquent régulièrement des activités physiques adaptées. Mais , et c’est ce qui change tout, chaque senior y a toujours une place dans la société, quel que soit son âge. La notion de retraite, souvent synonyme de déclassement dans nos sociétés, n’existe pas sur cette ile du pays du Soleil Levant. Le principe du proverbe « Shikinoo, chui shiiji, shiru, kurasu », qui signifie littéralement « Nous sommes fait pour vivre par les autres et pour les autres » s’applique ici de manière complètement naturelle depuis des décennies !

Les retraités s’engagent très vite dans des activités sociales variées, et mènent une vie sociale très riche, entre la musique, le chant, les arts martiaux, mais aussi le développement de cercles de connexions qu’on appelle les Yuimaru.  Ces cercles ancestraux permettaient l’entraide et le partage, au départ dans les campagnes : en cas de mauvaises récoltes ou de coups durs, tous les membres du Yuimaru se mobilisaient. Aujourd’hui ce sont ces mêmes cercles qui permettent à de nombreux centenaires, même ceux qui ne sont plus autonomes, de continuer à vivre chez eux sans passer par la maison de retraite car il y a toujours une personne pour venir aider à faire les courses, participer à l’entretien de la maison, ou juste tenir compagnie… Les seniors ne sont jamais seuls.

Parmi ces cercles, les MOAI sont des « rencontres coopératives » entre amis, voisins, famille, des moments où on prend le thé, pour chercher des solutions aux problèmes des autres ou juste pour se retrouver. Un pot est placé au milieu, chacun y met une somme, et le plus démuni repart avec…. Impensable dans nos sociétés ! Certains Moai sont très stables et existent depuis plus de 80 ans, et c’est loin d’être un épiphénomène ! Plus de la moitié de la population d’Okinawa participe à au moins un Moai, et il n’est pas rare de cumuler, parfois jusqu’à 8 cercles Moai… autant d’occasions de tisser du lien et de passer de bons moments ! D’autres cercles et évènements sont mis en place à Okinawa, comme les célèbres Ayakaru, de fêtes organisées en l’honneur des anciens. 

Vous l’avez compris, le sentiment d’avoir une place dans la société, la famille, le sentiment d’appartenance très forte à une communauté pourrait être la clé du bonheur et du bien vieillir.

Et si, avant de se ruer sur les médicaments, on retissait du lien pour aller mieux ?!

Faire un petit ménage de printemps dans ses contacts

Prenez dès maintenant les choses en mains et essayez déjà de dresser un panorama de vos contacts : famille, amis, voisins, collègues, connaissances… Essayez de distinguer les relations qui vous font du bien, celles qui vous nourrissent, qui sont authentiques, positives, qui vous font ressentir des sentiments forts, vous rechargent en énergie… 

A l’inverse identifiez les relations qui vous épuisent et mettez-les à distance autant que possible (la qualité prime sur la quantité). Car un entourage toxique peut aussi avoir un effet néfaste sur votre santé, entraîner un pic de cortisol, d’adrénaline, et de noradrénaline…entrant en ligne de compte dans le stress chronique, le sommeil agité, les ruminations…Mieux vaut avoir quelques amis fidèles que des vagues connaissances qui nous obligent à jouer un rôle ou avec qui on entretient des relations toxiques 

Pour le retour du repas familial

Et si vous remettiez à l’honneur le repas de famille hebdomadaire ? Ce sera l’occasion d’offrir de bons moments aux anciens et d’améliorer naturellement leur santé. Mais aussi juste l’occasion de partager des histoires de famille, des rires et sourires, et de bons repas, préparés avec amour. Toutes les générations ont à gagner dans ce partage autour du sacrosaint poulet- purée maison. Prenez l’initiative, pour vos parents, vos enfants, mais aussi un peu pour vous … 

Même chose évidemment pour les dîners pris en semaine : on s’organise autrement pour pouvoir les prendre en famille, tous autour d’une table ! Evidemment on coupe la télévision et on laisse les portables éteints, et on n’hésite pas à ressortir les jeux de société pour animer les soirées !

Faites à autrui …

De votre côté, soignez l’attention que vous portez à votre entourage, soyez proche et sincère dans vos relations, et n’omettez pas les petites attentions : appelez pour prendre des nouvelles régulièrement, fêtez les anniversaires, organisez un dîner pour partager du bonheur… et suivez ces quelques recommandations :

Acceptez les amitiés comme elles se présentent…et laisser le temps construire de belles relations : parfois certaines relations sont de véritables coups de foudre, alors que d’autres mettent plus de temps à se construire… un peu comme en amour ! Laissez-vous surprendre et arrêter de vous poser trop de questions.

Accepter les différences : Ce n’est pas grave si vous n’avez pas les mêmes looks, les mêmes goûts ou les mêmes idées, au contraire ça promet de beaux échanges, mais en paix car il n’y a pas d’enjeu dans l’amitié, on ne partage pas la même salle de bain. Au contraire, laissez-vous enrichir par vos différences !

Ne cherchez pas à le changer : ce qui est top avec l’amitié, c’est qu’on peut tisser des liens avec des personnes complètement différentes de nous, alors profitez-en !

Laissez-leur du temps : et acceptez que vos amis ne soient pas forcément aussi disponibles que vous … Le plus simple, si vous n’arrivez pas à vous voir, c’est d’anticiper : prenez vos agendas et calez une date pour ne pas laisser l’improvisation vous éloigner.

Oui ils ont d’autres amis que vous : Et il va falloir composer avec et mettre de côté votre déception ou votre jalousie. C’est même plutôt sain, les relations exclusives ne sont jamais de bonnes idées.

Sachez être généreux : Car oui, parfois une petite attention entretien l’amitié… On ne parle pas ici de casser son petit cochon, mais juste de montrer à l’autre qu’on a pensé à lui, et qu’on a trouvé la petite idée qui lui ferait plaisir, juste comme ça, sans forcément attendre une occasion… N’en abusez pas non plus.

Acceptez leur cadeau en retour : et ne vous sentez pas mal à l’aise s’ils vous proposent leur appartement au bord de la mer… Inutile de comparer ou d’essayer de rendre l’appareil, surtout si vous n’avez pas les mêmes revenus… ils le savent et le comprennent . En revanche on peut remercier avec une petite attention encore une fois.

Dites-leur que vous les aimez : ça n’a l’air de rien, mais comme en amour, dire aux personnes qu’on les aime fait tellement de bien ! Un « je suis heureuse de te voir » peut déjà suffire, ne vous sentez pas non plus obligé de partir dans des déclarations enflammées tout d’un coup !

Soyez là pour eux : Surtout quand ils en ont besoin… Une oreille attentive vaut parfois mieux que n’importe quel médicament. Si votre ami traverse une passe difficile, prenez de ses nouvelles régulièrement, et laissez le parler s’il en a besoin. Essayez aussi d’organiser des bons moments pour lui changer les idées.

Acceptez aussi les conseils de vos amis, écoutez-les attentivement, ils vous veulent du bien, même si vous n’êtes pas obligé de mettre toutes leurs recommandations en œuvre au pied de la lettre.

Elargissez votre cercle !

Vie sociale - ISUPNAT 2023

Se faire des amis n’est pas toujours chose facile, surtout si on est un peu timide. Cependant cela peut vraiment valoir le coup de sortir de sa zone de confort et de provoquer des rencontres.

Vous pouvez déjà regarder ce qui existe dans votre premier cercle, autour de vous, dans votre voisinage par exemple. Proposer aux parents des copains de vos enfants de partager une part de gâteau, organisez une fête des voisins, invitez votre voisin à prendre l’apéro pour faire connaissance, allez aux réunions d’informations locales, adhérez à des associations, et faites des activités proches de chez vous. 

Vous pourriez aussi vous inscrire à des cours de cuisine, des conférences, des randonnées organisées par votre municipalité… bref participez à la vie de votre communauté, de votre immeuble, de votre ville pour faire de nouvelles connaissances qui deviendront peut être de nouveaux amis avec le temps.

Utiliser les transports publics permet aussi de rester actif et de croiser des sourires, parfois même de faire de belles rencontres. Allez au marché (plutôt qu’au supermarché), juste pour le plaisir de discuter avec les commerçants, et terminer votre balade par une tisane au café du coin, flânez à la bibliothèque, … les lieux publiques sont plein de gens comme vous , qui ne demande pas mieux que d’échanger !

Dans tous les cas, dès que vous sentez que vous vous mettez à l’écart, ne craignez pas de demander de l’aide, auprès de vos proches, vos voisins, vos amis ou un professionnel de santé.

Au travail aussi …

Sur votre lieu de travail, vous avez 1000 raisons de discuter avec vos collègues. 

  • N’ayez pas peur de vous lancer, et d’échanger autour d’une boisson chaude si vous trouvez qu’une personne est sympathique. 
  • Sortez de votre bureau ! Déjà pour faire une pause et souffler, allez prendre l’air même si vous ne fumez pas … ce sera peut être l’occasion de croiser des personnes qui comme vous font une pause 
  • Pendant les déjeuners, organisez de grandes tables pour faire de nouvelles rencontres.
  • De temps en temps, emmenez un gâteau maison, ou tout autre spécialité… A coup sur vos collègues viendront vous remercier et vous féliciter
  • Organisez des collectes pour les départs, les naissances … et participez à votre mesure pour ne pas passer pour le pingre du service
  • Participez à toutes les activités et événements proposés au sein de votre entreprise : Noel, galette, Olympiades… 

Se lier d’amitié avec ses collègues peut être à double tranchant. Donc on ne parle pas du gros dossier Dupont quand on va boire un verre ensemble et on évite de se livrer trop rapidement.

Sentez-vous utile

En aidant les autres, on ressent souvent un sentiment d’estime de soi, alors si une cause vous tient à cœur, n’hésitez pas à vous engager dans une association. Que ce soit dans le domaine environnemental, la santé, le soutien scolaire, des cours de français, l’aide aux personnes âgées… Apportez votre soutien vous fera aussi vous sentir moins seul et vous sortirez de ces échanges grandis et fiers, avec le sentiment d’être utile et d’avoir une place.

Et si vous adoptiez un sport collectif ?

Les valeurs liées au sport n’ont pas leur pareil pour créer des liens forts, il suffit pour cela de voir la liesse des foules dans les stades. Il n’y a pas d’âge, ni besoin d’avoir un bon niveau pour se lancer dans un sport collectif/en équipe ! Volley, foot, mais aussi pourquoi pas ping-pong, fléchettes ou bowling ! 

Les salles de sport permettent aussi de rencontrer du monde, à condition d’y aller régulièrement, et de lever son nez pour envoyer un vrai sourire à la personne qui attend l’appareil depuis 10 minutes.

Un chien pour se sentir moins seul, bonne ou mauvaise idée ?

Évidemment aucun animal de compagnie ne peut remplacer une soirée entre amis ou le poulet purée du dimanche. Mais on sait que la présence d’animaux de compagnie contribue à nous faire nous sentir moins seul et ainsi à gagner en santé. 

Les grands gagnants sont les propriétaires de chien précise une étude IPSOS, car en plus de bénéficier de la présence de leur animal, ils vont aussi relancer la production de neurotransmetteurs, faire plus d’exercices pour sortir leur chien, et ainsi réduire l’inflammation, le stress, et les symptômes dépressifs. Cela a même des répercussions sur leurs activités de manière plus générale, puisque les propriétaires de chien vont aussi faire plus de sport que les autres (vélo, gym, …) même sans leur animal.

On constate aussi que les personnes âgées qui ont un chien sont 36% moins susceptibles de ressentir la solitude. Chez les personnes atteintes d’Alzheimer, le chien permettrait aussi de réduire le déclin cognitif.

Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un animal de compagnie, savez-vous que certains naturopathes spécialisés peuvent vous accompagner et vous permettre d’adopter les bons gestes d’hygiène de vie et les bons réflexes comportementaux au quotidien – Renseignez-vous, il y en a sûrement un près de chez vous !

Retour à la nature !

La présence des éléments vitellogènes comme l’eau, les arbres, le soleil … est essentiel pour notre bien-être et notre équilibre. C’est ce qu’a confirmé l’étude du King College de Londres, conduite sur plus de 700 britanniques. Elle s’est en effet intéressée aux interactions pouvant exister entre le sentiment de solitude et les facteurs sociaux et environnementaux. L’étude montre que l’impression de surpeuplement et de densité de population vécue en ville accroît le sentiment de solitude, tandis que le sentiment d’appartenance sociale et le contact avec la nature la réduisent… À quand remonte votre dernière balade en forêt déjà ?

Comment la naturopathie peut-elle vous accompagner pour vous sentir moins seul et gagner en santé ?

En tant qu’éducateur de santé, votre naturopathe pourra vous aider à travailler votre terrain et à gagner en santé de manière globale, et sur le long terme. En regardant ce que vous mettez dans votre assiette, comment se décomposent vos journées, comment gérer votre stress, votre qualité de sommeil… il aura une vision globale de la ou les causes de ce sentiment de solitude et vous proposera un plan d’hygiène de vie personnalisé en travaillant sur les piliers de la santé

  • L’alimentation : nous l’avons vu, votre cerveau a besoin de carburant pour bien fonctionner, et secréter les neurotransmetteurs dont vous avez besoin pour remonter la pente si vous êtes sujet au sentiment de solitude. La gestion d’une dysbiose éventuelle pourrait être aussi une piste intéressante, au même titre qu’une alimentation trop sucrée ou déséquilibrée. Au cours de votre premier rendez-vous, votre naturopathe prendra du temps pour mieux comprendre vos habitudes de vie et ainsi trouver la cause de votre mal être.
  • La gestion du stress : Le stress est souvent un facteur clé de l’isolement social, votre naturopathe pourra vous proposer des techniques de relaxations comme le yoga, la cohérence cardiaque, des exercices de respiration, des balades en forets, mais aussi des plantes, des huiles essentielles, des fleurs de Bach, pour réduire votre taux de cortisol et ainsi améliorer votre humeur et votre cognition.
  • Le mouvement sera aussi un facteur important notamment pour relancer la sécrétion des neurotransmetteurs comme la dopamine et les endorphines… Votre naturopathe saura vous proposer des activités physiques en lien avec vos contraintes, votre budget, vos goûts mais aussi votre vitalité 
  • Techniques manuelles et reflexes :  les massages et la réflexologie vous permettront de lâcher prise, de secréter des neurotransmetteurs et de gagner en confiance…Pensez à prendre soin de vous et à vous octroyer des pauses.

Conclusion

L’être humain est un être social, qui a besoin d’interactions en chair et en os pour se développer, et maintenir sa santé physique et mentale. Même si les réseaux sociaux et les technologies de l’information et de la communication nous ont apporté beaucoup confort, elles ont aussi mené à nous retrancher derrière nos écrans et à négliger nos proches – Le confinement de 2020 a mis en évidence ce besoin essentiel de relations sincères et exacerbé les difficultés pour les plus seuls d’entre nous. Mais des parties du monde résistent à ce fléau qu’est la solitude, notamment les zones bleues ou la longévité en bonne santé bat des records. Le retour à une société plus solidaire, aux valeurs de la famille et aux moments partagés est une solution simple, efficace et gratuite. Il est grand temps de retisser du lien !

Prenez soin de vous et de vos proches.

Carole Cesson – Naturopathe sur PARIS 9
carolecesson.com

Bibliographie

Livre « Okinawa » de Jean Claude Curtay

Livre “The Good Life”, de Robert Waldinger, Md Marc Schult, phD

Livre “L’effet télomère » de Elizabeth Blackburn

Documentaire : La solitude rend malade : https://www.youtube.com/watch?v=CUq_U43uw-4

Comprendre les troubles anxieux  (INSERM) : https://www.inserm.fr/dossier/troubles-anxieux/#le-trouble-danxi%C3%A9t%C3%A9-sociale

Lien entre la taille du reseau social et la structure du cerveau (INSERM) : https://presse.inserm.fr/il-existerait-un-lien-entre-la-taille-du-reseau-social-et-la-structure-du-cerveau/45247/

La dimension du cerveau serait liée a la taille de notre reseau social  (Science et Vie) : https://www.science-et-vie.com/cerveau-et-intelligence/dimension-cerveau-taille-reseau-social-85990.html

L’isolement social, un important facteur de risque de mortalité prématurée

https://observatoireprevention.org/2017/05/03/lisolement-social-important-facteur-de-risque-de-mortalite-prematuree/

Avoir des amis est bon pour la santé : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-avoir-amis-bon-sante-61133/

Un circuit de neurone au service des interactions sociales (CNRS) : https://www.cnrs.fr/fr/un-circuit-de-neurones-au-service-des-interactions-sociales

Isolement et santé cardiaque : https://www.coeuretavc.ca/articles/la-solitude-lisolement-et-la-sante-cardiaque

Etude Solitudes – Fondation de France : https://www.fondationdefrance.org/fr/les-solitudes-en-france/solitudes-2023

Barometre : les Français et la solitude : https://www.ifop.com/publication/barometre-les-francais-et-la-solitude/

Les pouvoirs thérapeutiques des animaux :  https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=10-pouvoirs-therapeutiques-animaux&utm_source=newsletter&utm_campaign=santepratique-10-signes-evocateurs-maladie-foie&utm_medium=santepratique-03022023&ium=39000002492256

NDABCREATIVITY - adobestock
natus111 - adobestock
InsideCreativeHouse - adobestock
imtmphoto - adobestock
Gennaro Leonardi - PixabayMABras - Pixabay
Dim Hou - Pixabay
Bob Dmyt - Pixabay
Gerd Altmann - Pixabay

Carole Cesson

Naturopathe à Paris 9 et en visio

 » Quand j’ai découvert la naturopathie, tout est devenu évident : mes erreurs de vie, les raisons de mes problèmes de santé et de mon errance médicale, les sources de ma fatigue. C’est en entrant à ISUPNAT pour suivre le parcours intensif sur 12 mois que j’ai pris pleinement conscience de la puissance de notre corps et de la chance que j’avais de pouvoir choisir cette nouvelle voie, après 15 ans passés dans les médias. Aujourd’hui je vous accompagne en cabinet dans le 9eme à Paris, je continue d’écrire pour le blog de l’école ainsi que pour « la naturopathie pour les filles » et je complète mon parcours avec la sophrologie. «