Et si on réhabilitait le gras pour le réveillon !

On nous a tellement mis dans la tête que le gras nous faisait grossir, encrassait nos artères qu’on en a presque oublié que les graisses sont indispensables. 70% de notre cerveau est fait de gras. Les membranes de nos cellules sont composées de lipides. Sans cholestérol, pas d’hormones sexuelles, pas de vitamine D, pas de cortisol pour nous aider à résister aux stress…

Le problème n’est pas le gras mais le déséquilibre de nos apports. Notre alimentation occidentale nous apporte en excès des acides gras saturés alors que nous manquons d’acides gras mono et poly-insaturés. Paradoxe, l’organisme sait synthétiser la plupart des acides gras dont il a besoin mais pas ceux qui nous font le plus défaut. Nous sommes ainsi totalement dépendants de l’alimentation pour deux acides gras poly-insaturés, l’acide linoléique, chef de file des Oméga 6, et l’acide alpha-linolénique, chef de file des Oméga 3, ainsi que pour certains de leurs dérivés dont la synthèse interne est insuffisante.

Reéquilibrer notre alimentation est important car, pour bien fonctionner, le corps a besoin de l’ensemble de ces acides gras dans des proportions définies. Pour les acides gras poly-insaturés par exemple, le rapport oméga 6 sur oméga 3 devrait être de 4 alors qu’il dépasse 20 ou 30 aujourd’hui.

Cette réforme alimentaire passe par une réduction des viandes, charcuteries, fromages, plats industriels, et la consommation régulière d’huiles végétales (olive, colza, lin, onagre), d’avocats, d’olives, d’oléagineux, de poissons gras (sardines, anchois, …).  Elle nous permettrait de redécouvrir les bienfaits du gras. Les oméga 3 ont par exemple prouvé leur intérêt dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, le contrôle de la glycémie ou la prévention des détériorations des fonctions cognitives.

Pas facile à l’heure de la dinde aux marrons et de la bûche me direz-vous ? Au contraire ! Osez opter pour des légumes d’hiver variés et de qualité, des poissons gras bio ou encore des  volailles locales et changer l’assaisonnement de vos salades afin de préparer un meilleur début d’année, sans inflammation !

Lucile Chevallard – Naturopathe formée à ISUPNAT – décembre 2019

lucile.chevallard@gmail.com

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