Comment bien utiliser les huiles essentielles ?

Les huiles essentielles ont pris une place importante dans notre « boite à pharmacie naturelle ». Elles
sont utilisées pour leurs bienfaits sur la santé (en usage interne et externe), comme cosmétiques ou
parfum d’ambiance… Elles ont toutefois des précautions d’usage, voire des contre-indications. Il est
ainsi important de les rappeler afin de les utiliser en toute sécurité.

Qu’est-ce qu’une huile essentielle ?

L’huile essentielle est une substance odorante volatile extraite principalement par distillation à la
vapeur d’eau, à partir de plantes. Les huiles essentielles ont de nombreuses propriétés : antivirales,
antibactériennes, anxiolytiques, antalgiques, détente, anti-inflammatoires, drainantes et hépato
protectrices, antifongiques, circulatoires, cicatrisantes etc…

Elles sont en vente libre en pharmacie, en grande surface, dans les magasins spécialisés, sur internet
ou directement chez les producteurs. Certaines font toutefois l’objet de restrictions de délivrance et
autorisations de vente (par exemple les HE tirées des absinthes ou armoises qui ne peuvent être
vendues qu’en officine).

Comment bien utiliser les huiles essentielles ?

Les huiles essentielles ont divers usages : le massage, le bain, la diffusion, et dans certains cas
l’ingestion. Il s’agit de faire attention car ces différents types d’utilisation ne conviennent pas à
toutes les huiles essentielles. Par exemple, les produits riches en phénols ou en cétones (que l'on
retrouve dans les huiles de cannelle de Ceylan, d’estragon, de clou de girofle, de thym à thymol,
d’eucalyptus mentholé, de sauge officinale, de thuya, d’armoise ou de menthe poivrée), ne sont pas
adaptés à la diffusion ou à l’inhalation, car elles contiennent des substances irritantes pour les voies
respiratoires. Assurez-vous bien que le mode d’utilisation envisagé soit bien celui recommandé
pour l’huile essentielle en question.

Les molécules suivantes, contenues dans les huiles essentielles, exigent des précautions : les
phénols, les aldéhydes aromatiques (dermocaustiques, irritant la peau), les cétones (neurotoxiques),
les terpènes (néphrotoxiques mais à très long terme et à fortes doses), les esters et les éthers, les
lactones, les oxydes et les molécules hormone-like…

Exemples de contre-indications (huiles essentielles) :

Dermocaustiques : Basilic exotique, citron, estragon, gingembre, origan, compact, cannelle…

Contre-indiquées en cas de cancer hormonodépendant : Camomille romaine (ou camomille noble), cyprès de Provence, myrte verte (pas encas de cancer du sein), niaouli…

Contre-indiquées /interdites aux enfants (âgés de moins de 6 ans) : Eucalyptus globulus,gaulthérie couchée,menthe poivrée, myrte verte, niaouli…

Photosensibilisantes : Agrumes (citron, bergamote, pamplemousse, mandarine, orange), cumin, millepertuis…

Huiles essentielles : les principales recommandations

  • L’usage des huiles essentielles est déconseillé chez l’enfant en dessous de l’âge de 6 ans, la
    femme enceinte ou allaitante, les patients sous traitement, les personnes épileptiques, les
    asthmatiques, les personnes âgées ou souffrants de pathologies chroniques.
  • Ne pas injecter d’huiles essentielles par voie intraveineuse ou intramusculaire.
  • Ne pas les ingérer (ou alors en très petite quantité et uniquement pour certaines d'entre
    elles).
  • Ne jamais appliquer d’huiles essentielles directement sur les muqueuses, le nez, les yeux, le
    conduit auditif, etc.
  • Pour les personnes à tendance allergique, effectuer systématiquement un test
    d’allergie avant toute utilisation.
  • Après un massage ou une application cutanée, bien se laver les mains.
  • Veiller à la qualité des huiles essentielles, à leur provenance ainsi qu’au mode de culture
    dont elles sont issues.
  •  Éviter de faire brûler une huile essentielle pour la diffuser.

 

Camille Daures, Naturopathe & Masseuse Bien-Être

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